Dans le cadre du travail de médiation mené autour d’élégie n°5 au Théâtre du Forum Meyrin, plusieurs actions ont été développées en lien étroit avec les habitant·e·x·s de Meyrin. IDYLLE production a proposé plusieurs temps d’échange, de réflexion et de création pour aborder le thème de la perte, des rituels et du souvenir. Afin d’explorer le sujet sous plusieurs angles, ces rendez-vous ont été pensés selon une exigence d’accessibilité et laissent une large place aux expériences particulières. Il ne s’agit pas de proposer des protocoles ou des théories pour « bien vivre avec la mort », mais plutôt de se rassembler, selon diverses configurations, afin d’entrer en écoute avec nos propres désirs, inquiétudes et questions à ce sujet.

Atelier "Ma mort au Singulier"
Balade
Thématique
A la découverte de la faune et de la flore du cimetière des Feuillasses, Meyrin
Par Agathe Benard et Marie Lou Félix
Tout public

Agathe Benard, membre de l’association Thanatosphère et fine connaisseuse des enjeux écologiques et paysagers propres aux espaces d’inhumation, guidera le groupe de visiteur.euse.s à la découverte du cimetière des Feuillasses (Meyrin). L’occasion de regarder ce jardin comme une zone de co-existence et de continuité entre le vivant et ce qui n’est plus.
Lecture
performative
Pacamambo, de Wajdi Mouawad
Par les comédiennes d’IDYLLE production
Public : Parent-enfant, dès 7 ans

Pacamambo est une pièce de théâtre publiée en 2000 par l’auteur québécois Wajdi Mouawad. Il y est question de Julie, une petite fille qui vient de perdre sa grand-mère adorée. Avant sa mort, cette dernière lui avait promis qu’elles se retrouveraient un jour au pays de Pacamambo, « le lieu de toutes les lumières ». Mais après le décès, Julie se retrouve seule... Un texte qui interroge avec poésie et finesse notre manière de parler de la mort avec les plus jeunes.
Action coordonnée par Marie Lou Félix et Nour Biriotti.
En collaboration avec Isa Boucharlat, costumière sur élégie n°5
Avec la participation de :
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Théâtre Forum Meyrin
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L'association Chez Gilberte
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L'association les Jardins de l'amitié
Collecte textile
Participation aux éléments textiles du spectacle

Atelier
Créatif
Ma mort au singulier, d’après la coutume du « tiroir de la mort »
Par Clémentine Jolivet et Nour Biriotti

Public : Adulte


Cet atelier créatif suggère d’aller à la rencontre d’une proposition de Bernard Crettaz. Le « tiroir de la mort » est une coutume issue du Val d’Anniviers, région d’origine de ce sociologue et anthropologue suisse. Cette pratique voulait que chaque personne garnisse le tiroir d’un meuble de sa maison avec les objets qui devaient servir pour son propre rite mortuaire (vêtements, objets servant à la préparation du corps, choix du vin de messe, etc). Aujourd’hui, cette coutume se traduit par des formulaires tels que les « instructions en cas de décès » ou les « directives anticipées ». Cela dit, la plupart des gens qui communiquent ces informations à leurs proches sont des personnes âgées et/ou très malades. L’objectif de cet atelier prévu sur deux jours est de proposer un espace ludique, créatif et sécurisant pour se pencher sur ces questions, quelque soit son âge et son état de santé. Par la confection d’un objet personnalisé renfermant leurs instructions, les participant.e.s à ces journées seront invité.e.s à formuler leurs propres désirs en cas de décès. L’occasion d’acquérir quelques outils pour un dialogue plus serein avec son entourage.
Afin d’établir un lien très concret entre les actions de médiation culturelle et la création du spectacle Face à Face (titre provisoire),la compagnie organisera une collecte auprès des habitant.e.s de la Ville de Meyrin. Selon un calendrier défini, ils et elles seront invité.e.s à déposer quelques vêtements choisis, qui pourront ensuite être ajoutés aux patchworks textiles conçus par Jessica Decorvet. Une « note de dépôt » permettra aux personnes qui le souhaitent de raconter quelque chose à propos des vêtements déposés. Ces anecdotes ou témoignages seront rassemblés par Marie Lou Félix, qui tâchera de les intégrer au texte de la pièce. Pour les participant.e.s à cette action, le moment du spectacle sera ainsi chargé d’une dimension plus personnelle, et peut-être rituelle. Une occasion supplémentaire de convoquer la mémoire d’une personne disparue.
Tout public